« Oui, je vais mal. Oui, je déteste mon métier. Oui, je voudrais me reconvertir. Mais… »

Laissez-moi terminer votre phrase : « oui, mais…non, vous ne le ferez pas ».

Pourquoi ?

Parce qu’une partie de vous n’est pas d’accord. Une partie de vous crie « noooooooon, ne change pas ! »

Et ça vous fait souffrir. Souffrir, parce que, dans le même temps, une autre partie de vous murmure « J’étouffe, libère-moi, s’il te plaît ».

Et malgré tous vos efforts pour écouter ce souffle imperceptible et réfléchir à votre potentielle reconversion, vous êtes vide, aucune idée ne reste accrochée bien longtemps dans votre esprit.

Idées reconversion

Vous préférez écouter que lire, cliquez ici:

Vous avez fait le point sur votre situation en suivant les recommandations de mon article « Démotivation et Mal-être : Dois-je changer de travail ? » ; vous avez commencé à chercher votre voie en vous appuyant sur les 4 grandes questions pour trouver sa voie ; vous avez même essayé d’améliorer votre quotidien selon les grilles que je vous proposais dans « Envie de tout plaquer : la reconversion est-elle la solution ? ».

Mais vos tripes restent muettes et votre raison semble enfermée dans un tunnel sans fin.

Pourtant, vous souhaitez aller bien, vous souhaitez trouver un sens au travail et vous savez que ça passe par un changement, alors comment faire ?

Encore une fois, prenons les choses les unes après les autres.

Reconversion Professionnelle - Phase Analyse

Ecoutez les parties en conflit : « oui » versus « mais »

Quand on regarde ce qui se passe en vous, on peut imaginer deux parties en conflit. La première est pour le changement, pour la reconversion. L’autre est contre le changement et a fortiori contre la reconversion.

Le problème avec cette dernière, c’est qu’elle a tendance à être un peu capricieuse et à écraser tout ce qui l’entoure. Ainsi, lorsque vous réfléchissez à votre reconversion, elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’autre partie de s’exprimer et ne laisse pas remonter ses idées à la surface de votre conscience.

Elle sabote tout dialogue intérieur à coup de revendications. Revendications que je diviserais en 3 types:

- Les « c’est la faute à »
- Les « si j’avais »
- Les « oui, mais »

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que cette partie, aussi maladroite soit elle, ne cherche que votre bien. Elle peut vouloir vous protéger, vous sécuriser, vous rassurer… Comme pour un enfant, je vous invite donc d’abord à écouter ce qu’elle a à vous dire.

Quel est son objectif ? Qu’est-ce qu’elle veut de bon pour vous ?

Notez dans un coin tout ce qu’elle vous raconte, cela vous sera très utile pour la suite.

Pour la suite de l’article, j’appellerai cette partie « Mais ».

Si vous lisez cet article, c’est qu’une autre part de vous dit « Oui » au changement, « oui » à une possible reconversion. Seulement cette partie de vous est peut-être un peu timide, pas sûre d’elle. Là-encore, la meilleure façon d’avancer consiste à l’écouter et à chercher ce qu’elle veut pour vous.

C’est elle qui détient les clefs de votre projet de reconversion et c’est d’elle que viendra la motivation nécessaire à sa réussite !

J’appellerai cette partie « Oui ».

Oui_maisEst-ce que vous vous reconnaissez dans cette dialectique intérieure ?
Que vous dit votre partie « Mais » ?
Et votre partie « Oui » ?
Je serais curieuse de le savoir…



Un projet de reconversion réussi tient compte de « Oui » et de « Mais »

Il est maintenant entendu que chacune des deux parties impliquées dans ce conflit veut quelque chose de bon pour vous. Il est donc légitime que vous leur demandiez de coopérer ensemble pour vous aider à définir un projet qui soit à la fois motivant à 200% et adapté à la réalité environnante.

En effet, « Oui » et « Mais » ont toutes les deux un rôle primordial à jouer dans la réussite de votre projet, il faut simplement qu’elles s’accordent pour intervenir chacune au bon moment. Ainsi, « Mais » devrait garder ses forces pour plus tard car vous aurez grandement besoin d’elle lorsque vous transformerez votre idée en projet. Alors qu’à présent, en phase de créativité, « Oui » doit absolument exprimer ce qu’elle a dans le ventre, et vous donner toutes les idées qui lui viennent vis-à-vis de votre envie de changement.

Si elles sont d’accord sur ce principe, vous pouvez récompenser « Mais » de sa patience en engageant un débat rapide au sujet de ses objections.

Voici quelques exemples (MI faisant référence à vous dans votre ensemble) :

Après questionnement, vous pouvez laisser « Oui » exposer ses contre-arguments, vous verrez comme cela peut être surprenant !

Si la notion de « parties de vous » ne vous évoque rien, vous pouvez travailler sur la base des images qui vous viennent quand vous réfléchissez à votre reconversion. Dessinez-les, posez-les dans un coin, oubliez-les et observez-les à nouveau dans une semaine. Qu’est-ce qui vous frappe alors ?

Changez de perspective pour aborder votre reconversion

Vous l’aurez compris, le but du jeu est de vous aider à changer de perspective. Comme je le disais dans mon précédent article, une reconversion professionnelle réussie passe toujours par un changement de vision du monde. Et c’est ce qui se joue dans ce débat.

Personne d’autre que vous n’a le pouvoir de changer votre vie.

Vous êtes seul à savoir ce qui se cache derrière vos objections
et seul à pouvoir les lever.

La seule aide efficace que vous pourrez recevoir sera de celle qui pose des questions, qui vous interpelle et remet en cause ce que vous tenez pour vérité, de celle que propose un coach Cap Cohérence.

Ainsi, à force de débats, vous pourrez adopter la vision du monde de ceux qui osent changer et sont heureux du résultat !

A quoi ressemblent ces extra-terrestres ?

A peu de chose près à ça :

Ces gens-là n’écoutent pas les fanatiques du « projet raisonnable », ni les adeptes du « tu es fait pour faire ça », ils ont simplement suivi leur « Oui » en trouvant des solutions ingénieuses pour rassurer leur « Mais ».

Ils ont une vision particulière de la réussite et de l’échec qui les aide à avancer, mais ce ne sont en réalité que des humains. Des gens comme vous et moi, qui ont juste appris à observer les faits sous plusieurs angles et à adopter le point de vue le plus aidant en fonction des événements.

En voilà une bonne nouvelle, non ? Car si c’est acquis et non inné, ça veut dire que vous aussi vous pouvez apprendre ! Ça vous tente ?

Alors voilà le programme :

1) Entraînez votre cerveau à créer de nouveaux circuits

- Tous les lundi matins, avant de démarrer votre journée de travail, amusez-vous à résoudre des énigmes ou déjouer des illusions d’optique (le net regorge d’exemples en tous genres). Vous pouvez commencer dès maintenant :


Reliez les 9 points en seulement 4 traits droits sans lever le stylo

Et n’oubliez pas que les problèmes se résolvent souvent en sortant du cadre…


Laquelle des deux images préférez-vous regarder ?

- Le vendredi tout est permis, et si vous en profitiez pour jouer les acteurs : choisissez une personne que vous admirez et passez la journée en faisant « comme si » vous étiez elle. Adoptez son allure, son phrasé, ses réactions, … amusez-vous ! Et qui sait, vous apprendrez peut-être deux ou trois choses sur vous.

- Vous pouvez aussi faire des recherches sur l'impact de votre pensée sur votre pensée, et pourquoi ne pas commencer par regarder cette vidéo...

2) Cassez vos réflexes relationnels et titillez votre curiosité :

- Ce week-end, choisissez une personne connue que vous n’aimez pas et documentez-vous sur elle, puis posez-vous la question : « Qu'est-ce qui vous fascine chez elle ? »
Puis, le week-end prochain, choisissez une personne connue que vous aimez et demandez-vous ce qui vous agace chez elle.

- Au prochain repas que vous partagez avec une de vos connaissances, tentez l’expérience suivante : lancez la conversation sur un sujet qui l’intéresse et posez-lui des questions ouvertes et bienveillantes. Attention, j’ai bien dit « ouvertes » ! Bannissez les habituels « et alors, pas trop dur de… ? », « rho, ça doit être …, non ? », et privilégiez les : « qu’est-ce que tu en penses ? », « comment tu le vis ? », «qu’est-ce qui te plaît dans… ? ».
Constatez la différence que cela crée dans votre relation et remarquez ce que cela génère en vous. Si vous avez des surprises, partagez-les avec nous dans les commentaires en bas de page.

3) Bousculez vos préjugés :

La lecture des articles ci-dessous pourrait bien vous faire réagir, dites-nous ce que ça génère en vous via les commentaires en bas de page :

- Pour ceux qui croient que les recruteurs voient les reconvertis d’un mauvais œil : l’article de Marjorie « Changer de métier : un atout pour les recruteurs »

- Pour ceux qui confondent confiance et prétention : l’article de Muriel « Etre fier de soi : un pas vers la réussite »

- Pour ceux qui se débattent sous un monticule d’arguments anti-reconversion : l’article de Charly au sujet des croyances

- Pour ceux qui se croient trop jeunes pour se reconvertir : l’article de Charly sur les reconversions avant 30 ans.

- Pour ceux qui ont peur de troquer leur reconversion contre toutes leurs années d’expérience : l’article de Charly (encore!) au sujet de la prétendue erreur de parcours.

- Pour ceux qui ne comprennent pas la notion de vision du monde : l’article d'Eric sur la fameuse « carte du monde ».

- Pour ceux qui pensent que le diplôme serait la solution à tous leurs problèmes : l’interview de Karim, Centralien, par Charly.

- Pour ceux qui cherchent des éléments de compréhension sur leur attitude face au changement : l’article de Gérard Philippe sur le changement.

4) Faites-vous accompagner par un coach Cap Cohérence

Le coach sait où frapper pour vous faire avancer, il sait repérer le changement de perspective pertinent. Il entend la voix faiblarde de « Fonce » et sait comment l’aider à s’affirmer, tout comme il entend les craintes de « Attends » et sait les utiliser à bon escient.

Attention, il ne vous transformera pas en reconverti gagnant d’un coup de baguette magique. En revanche, il vous donnera les indices qui vous mèneront au trésor sous condition que vous ayez envie de chasser...

Si vous hésitez, contactez-moi pour en parler, c’est gratuit et ça me fait plaisir :).

Vous êtes encore là ? Wahou ! Vous devez être drôlement motivé pour trouver des réponses à vos questions !! Quelle pression…moi, qui croyais que j’aurais semé tout le monde en route, il va finalement falloir que je trouve une conclusion à cette aventure :))

Alors, dites-moi : avez-vous l’impression que des choses ont bougé en vous au fur et à mesure des exercices ? Vous êtes-vous fait surprendre ? Par quoi ? Par qui ?

Toujours envie de vous reconvertir ?

Si c’est le cas, je vous invite maintenant à reconsidérer votre situation en adoptant de nouveaux points de vue, à la lueur de ce que vous avez appris. Reprenez votre réflexion au début en vous appliquant à écouter toutes les parties de vous et laissez-les s’exprimer librement. Je vous rappelle que vous n’en êtes qu’au stade des idées, vous avez donc tous les droits !! Et pour vous aider, vous pouvez vous appuyer sur mon livre méthode.

Ensuite, quand vous aurez réussi à laisser libre cours à vos fantasmes pour évoquer vos rêves les plus cocasses, vous pourrez enfin commencer à réfléchir en termes de métier, c’est ce que nous verrons dans mon prochain article.

Pour terminer, je vous livre une courte BD qui en dit long :


(source inconnue)

N’oubliez pas,si vous souhaitez échanger avec d’autres personnes dans votre cas, vous pouvez nous laisser vos messages via les commentaires ci-dessous et nous suivre sur Facebook.

Annabelle pour Cap Cohérence