La sérénité…C’est une de mes quêtes prioritaires de cette année. Alors, cela m’a donné envie d’en faire un article. Je me suis donc attachée à identifier 5 principes clés qui pourrait vous permettre de retrouver de la sérénité dans votre relation à l’autre, parce que, s’il y a bien un moment où nous risquons de la perdre cette si douce sérénité, c’est lorsque nous interagissons avec l’autre. Avez-vous déjà tendu l’oreille vers la table voisine lorsque vous êtes au restaurant ou avez-vous intercepté une bribe de conversation en croisant 2 personnes sur le trottoir ? Pour ma part, lors de ces 2 moments, j’ai souvent été interpelé par le sujet des conversations : l’autre, non présent, qui a dit ceci, fait cela…et l’on peut sentir au ton de la voix l’agacement de la personne qui relate l’événement. Alors si nous prenions le temps en toute sérénité de découvrir 5 principes qui peuvent changer notre relation à l’autre ? A condition d’y mettre du sien bien évidemment !

PRINCIPES 1 & 2 - S’ÉCOUTER ET SAVOIR ÉCOUTER POUR PLUS DE SÉRÉNITÉ

En vue de l’écriture de cet article, j’ai réécouté la conférence audio de Thomas d’Ansembourg sur son livre « Cessez d’être gentil, soyez vrai ». Il explique tous les pièges qui nous empêchent d’être dans une relation de sérénité avec l’autre et d’être bien avec soi-même. D’ailleurs, je devrais l’écrire dans l’autre sens : être bien avec soi-même pour être bien avec l’autre.

S’écouter, c’est se respecter, respecter ses besoins. C’est aussi savoir identifier ce qui se passe en moi, repérer les émotions qui m’animent et décoder ce qu’elles me disent sur ce qui est important pour moi. Derrière une émotion « négative » car désagréable (la peur, la colère, la tristesse), il y a un besoin qui n’a pas été satisfait. Notre émotion quand elle se déclenche est comme les signaux sur le tableau de bord de notre voiture : quand ils se mettent en rouge, alors cela signifie qu’il y a « danger », que quelque chose n’est pas satisfait et que notre frustration va alors mettre à mal notre sérénité vis-à-vis de nous-même et aussi de l’autre. Nous sommes responsables de ce travail sur l’identification de ce qui est en train de se jouer pour reprendre le contrôle, car « les émotions dont nous ne nous occupons pas s’occupent de nous » (T D’Ansembourg) et c’est parfois notre corps qui en fait les frais !

Donc s’écouter d’abord pour pouvoir écouter l’autre. Et être pleinement dans l’écoute de l’autre, c’est un vrai travail ! La bonne nouvelle est que l’écoute se travaille. La première condition est d’être disponible à l’autre. Si je dois finir une tâche ou si je suis sur le point de partir et que l’autre vient me voir en me demandant de l’attention, alors je ne serai pas disponible et pleinement à l’écoute. A moi d’exprimer que ce n’est pas le bon moment mais que je peux me rendre disponible un peu plus tard.

La deuxième condition est de se mettre en écoute active : être pleinement avec l’autre, chercher à comprendre, poser des questions pour en savoir plus. Etre vraiment présent à l’autre.

Alors, si vous parvenez à créer ces conditions, la relation sera sereine et très riche pour l’un et l’autre !

PRINCIPE 3 - APPLIQUER LES ACCORDS TOLTÈQUES POUR ALLER VERS PLUS DE SÉRÉNITÉ DANS SA RELATION À L’AUTRE

Un livre qui fait partie de mes incontournables si l’on souhaite retrouver de la sérénité et de la liberté dans sa relation à l’autre est celui de Don Miguel Ruiz, les 4 accords toltèques. Ces 4 accords vous proposent un code de conduite dans cette relation à l’autre et à soi qui se base sur la sagesse des Toltèques, peuple d’Amérique du Sud ayant vécu il y a des milliers d’années.

Parmi ces 4 accords, 3 sont au cœur de la relation à l’autre :

Que votre parole soit impeccable

Etre impeccable c’est ne rien faire contre soi-même, c’est assumer la responsabilité de ses actions, sans se juger, se critiquer. Et c’est bien entendu valable lorsque l’on s’adresse à l’autre. Imaginez des échanges sans jugement, sans médisance. C’est possible et cela ne peut que garantir la sérénité dans la relation. Alors surveillez vos paroles et peut-être prenez un peu plus de temps avant de prendre la parole pour qu’elle soit impeccable.

Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Ce que vous dit l’autre ne vous concerne pas, mais le concerne lui. Vous n’êtes pas responsable de ce que l’autre fait. Ainsi, vous lui laissez, comme un cadeau que l’on refuserait, sa colère, son agressivité, tout ce qui pourrait vous nuire car encore une fois, cela ne parle pas de vous mais de lui. Ainsi, cela vous évitera vous-même d’être blessé, frustré, en colère et vous serez ainsi capable de rester rempli de sérénité.

Ne faites pas de supposition

Souvent nous faisons des suppositions sur ce que les autres pensent ou font, puis nous en faisons une affaire personnelle et après cela nous leur en voulons. Et là, plus de sérénité du tout ! Lest tension pointent le bout de leur nez. Alors que nous sommes peut-être juste à côté de la plaque !! Prenons un exemple : j’arrive au bureau et je croise un collègue à qui je dis bonjour et qui ne me réponds pas. Et là, c’est parti : mon discours intérieur se met en route et je me demande ce qu’il se passe. J’ai peut-être fait quelque chose qui ne lui a pas plu…Et la prochaine fois que je le croise, il est fort probable que je sois sur la réserve. Alors qu’il se peut que ce même collègue ait été dans ses pensées, préoccupé par quelque chose et donc ne m’ait pas vu !

Il n’y a que l’autre qui « sait » ce qu’il ressent, ce qu’il pense, alors si vous voulez garder cette sérénité avec l’autre, restez dans votre « tête », avec vous-même, à l’écoute de l’autre, sans imaginer que peut-être….

PRINCIPE 4 – S’AFFIRMER DANS SES BESOINS POUR GARANTIR LA SÉRÉNITÉ

J’aurais pu appeler ce paragraphe « Savoir dire non », mais je n’aime pas trop cette formule car l’idée n’est pas de dire juste non. Ce peut-être un « non pas maintenant » et « je pourrai te répondre dans 30mn ». Mais surtout, dans ce « non », c’est en fait notre capacité à donner à voir à l’autre ce qui est important pour nous.

Par exemple, je suis invitée chez des collègues de travail de mon mari que je ne connais pas très bien. De plus, je sais pertinemment que les sujets vont tourner autour du travail, et que donc ils parleront de personnes que je ne connais pas. Je risque fort de me sentir exclue…Et je n’ai finalement pas envie d’y aller. Evidemment, je pourrais vouloir faire plaisir à mon mari qui aimerait bien que je l’accompagne. Alors, que risque-t-il de ses passer si je dis oui ? Est-ce que la sérénité m’accompagnera tout au long de la soirée ? Il est fort probable que non…Et je risque d’en vouloir à mon mari alors qu’en fait c’est de ma responsabilité : je n’ai su m’affirmer et me respecter.

Alors posez-vous cette question : Si je dis oui, à quoi je dis non ? Et si ce non est très important pour vous, alors revoyez votre réponse ! Il en va de la sérénité dans vos relations avec votre conjoint et plus largement avec tout-un chacun!!

Si vous souhaitez approfondir cette thématique, je vous encourage à lire l'article d'Annabelle sur l'affirmation de soi.

PRINCIPE 5 – LE DESC AU SERVICE DE VOTRE SÉRÉNITÉ DANS VOTRE RELATION A L’AUTRE

Dans la suite logique du paragraphe précédent, voici comment formuler vos besoins lorsqu’un échange s’est mal passé avec une autre personne et que cela vous reste « sur l’estomac », comme un plat que vous auriez du mal à digérer.

Voici comment se déroule l’entretien :

Décrire les faits – et rien que des faits

Vous devez relater ce qu’il s’est passé : lors de la dernière réunion d’équipe…pendant le dîner….

Exprimer les effets

Qu’est ce que cela vous a fait d’entendre, de lire ? Vous allez donc parler de vous et uniquement de vous, et exprimer votre ressenti en commençant par JE : je me suis sentie humiliée, j’ai été agacée…Attention à la tentation de dire TU car « le Tu tue » (expression de Jacques Salomé).

Solution : Formuler votre demande, votre besoin

De quoi avez-vous besoin ? Qu’est-ce qui doit changer ?

Conséquences positives

Et si cela est mis en place, qu’avons-nous à y gagner ?

Les précautions à prendre :

- Ne pas faire le DESC quand l’émotion est à son plus haut niveau, sinon le Tu va revenir au grand galop !

- Ne pas attendre trop longtemps non plus, sinon l’autre aura oublié

- Trouver le bon moment, celui pendant lequel l’autre sera disponible et donc à l’écoute.

Oser expérimenter le DESC c’est vous donner une chance de retrouver de la sérénité dans cette relation. Je ne vous garantis pas que cela marchera. Mais au moins, vous aurez donné l’occasion à l’autre de voir les choses sous un autre angle et aussi et surtout d’exprimer vos besoin, de vous affirmer.

Si vous souhaitez retrouver plus de sérénité dans votre quotidien, je suis à votre écoute, il suffit de cliquer sur "me contacter" en bas à droite.

Et au plaisir de lire vos petits pas pour aller vers plus de sérénité dans les commentaires !