« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Oser une reconversion professionnelle, cela signifie se lancer, avec le risque d’échouer. Cet article a pour objectif de vous aider à changer de regard face au risque d’échec que peut présenter un changement d’orientation professionnelle et de renforcer votre capacité à oser !

Changer d’orientation professionnelle et la peur d'échouer

Lorsque l’on me parle plusieurs fois d’un même livre, je me dis : achète-le !

Et c’est ce que j’ai fait avec le livre de Charles Pépin, « Les vertus de l’échec ». J’avais retenu la phrase « Il n’y a pas d’échec, il n’y a que des apprentissages » et décidé de la faire mienne pour m’encourager à oser plus et donner confiance à celles et ceux que j’accompagne sur le chemin de leur reconversion professionnelle. Ce livre était juste la continuité de ce cheminement et sa lecture m’a donné envie d’écrire cet article.

Je souhaite partager avec vous quelques extraits qui font du sens face à cette problématique que nous rencontrons pour beaucoup lorsque nous souhaiterions amorcer un changement : et si j’échouais ?

Le premier conseil est de changer notre regard face à l’échec. Verre à moitié vide, verre à moitié plein…Oui, c’est de ne plus regarder vos actions qui n’ont pas abouti comme des échecs mais comme des tentatives qui n’ont pas fonctionné. Charles Pépin cite l’exemple de Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique : « Je n’ai pas échoué des milliers de fois, j’ai réussi des milliers de tentatives qui n’ont pas fonctionné. »

Si vous décidez de vous lancer dans l’action, pourriez-vous garder en tête, ou écrit quelque part dans un cahier que l’on apprend qu’en se trompant, « que chaque erreur est un pas de plus vers la vérité » - Charles Pépin.

« L’erreur est humaine » dit le proverbe. Ce n’est pas une excuse, mais une réalité : « l’erreur est la manière humaine, proprement humaine d’apprendre » - Charles Pépin. Et il souligne que les animaux n’apprennent pas de cette façon. Ils sont guidés par leur instinct.

Alors, pour apprendre, il faut se tromper, essayer, recommencer…Mais aussi savoir se poser les bonnes questions pour transformer l’échec en source d’apprentissages.

Comment oser s’engager dans un changement d’orientation professionnelle ?

« C’est bien beau tout ça ! » seriez-vous tenté de me dire, mais comment puis-je oser, passer à l’action et démarrer mon projet de reconversion ? Qu’est ce qui va m’y aider ?

Démarrer un projet de reconversion ne veut pas forcément dire y aller tout de suite, là, maintenant. Ce peut être créer un espace de réflexion pour défricher. Cet espace, vous pouvez le trouver lors des séances d’accompagnement avec un coach : des moments de réflexion, où tout est bon à dire, à partager, dans lequel il n’y a pas de jugement. Et c'est justement notre métier sur Cap Cohérence.(pour en savoir plus sur Cap Cohérence Cap Cohérence - nos missions

« Un voyage de mille lieues commence par un pas » - Lao-Tseu. Et c’est souvent ce 1er pas que nous n’osons pas faire. Nous restons alors avec nos questions qui tournent dans notre cerveau jusqu’à ce que cela ressemble à une cocotte minute prête à exploser.

Lorsque je démarre une 1ère séance d’accompagnement, je félicite toujours mes clients d’être passé à l’action. Avoir pris contact avec moi est un de ces 1ers pas qui démontre la force d’oser aller vers l’inconnu, car à ce moment précis, nul ne sait quel va être le chemin du changement professionnel.

Pourquoi avons-nous peur du changement ?

Nous ne sommes pas « un animal pro-changement ».

Nous sommes dotés de 3 cerveaux qui vont faire de la résistance face au changement :

  • le reptilien ou « cerveau animal »
  • le limbique ou « cerveau émotionnel »
  • le néocortex ou « cerveau rationnel »

La fonction du cerveau reptilien est de nous protéger, son objectif étant notre survie. Il va rechercher notre sécurité. Un changement d’orientation professionnelle est souvent source d’insécurité : quitter son emploi, remise en question des revenus...

Le limbique est en charge de nos émotions. Il est clairement à la recherche de notre plaisir et donc évite tout ce qui pourrait l’altérer, par exemple sortir de sa zone de confort en se lançant dans un nouveau métier…

Enfin, le néocortex nous permet d’analyser, de tempérer, en apportant un éclairage rationnel. Il peut être notre allié pour prendre du recul.

Pour résumer, les informations vont être filtrées avec les questions suivantes :

  • le cerveau reptilien : Suis-je en danger ? (le corps)
  • le cerveau limbique : Est-ce que j’aime ? (le cœur)
  • le néocortex : Est-ce bien ou pas ? (la tête)

Ces 3 cerveaux peuvent choisir de s’opposer au changement ou au contraire le faciliter selon que ce changement est perçu comme confortable, agréable, pertinent ou pas.

Comment convaincre nos 3 cerveaux pour amorcer le changement ?

La 1ère action est donc d’évaluer le danger. Si le danger est identifié et si des actions sont mises en place pour le « gérer », alors la demande de changement peut poursuivre son chemin vers le 2ème filtre du cerveau limbique. La question qui se pose alors est « Est-ce que j’aime ou non ce changement ? ». A ce moment précis, nous abordons alors les questions des valeurs, du sens. Est-ce que je me sens bien lorsque j’imagine ce changement ? Nous sommes en plein dans la cohérence du projet de reconversion professionnelle. Voir l'article Projet professionnel cohérent

Enfin, le dernier filtre du néocortex va permettre de traiter les informations avec lucidité : les compétences que j’ai pour ce projet, les actions que je dois entreprendre, les critères clés qui vont me permettre de choisir une voie plutôt qu’une autre. Nous abordons l’étape du choix final et du plan d’action du projet de reconversion. Le changement est en action ! Découvrez l'article Ma reconversion en mode projet

Les résistances qui se mettent en place lorsque nous passons en mode changement

Dans tout processus de changement, les résistances vont pointer le bout de leur nez.

Encore une fois, je fais appel au verre à moitié plein : il va être important de les accueillir car ce ne sont pas nos ennemies. Elles sont là pour nous protéger, pour prendre en compte nos limites, pour prendre le temps d’évaluer si notre changement de voie professionnelle est approprié.

A ce sujet, voici à nouveau un très bel article : "Me reconvertir ? Je voudrais bien MAIS je ne peux pas !"

Ces résistances peuvent être des croyances héritées de notre environnement, de notre famille, de notre éducation. Elles peuvent nous avoir aidé à un moment de notre vie et qui peut-être, maintenant nous souhaitons amorcer un changement et nous engager vers un projet de reconversion, nous freinent.

Dans un 1er temps, vous allez avoir besoin de les accueillir, de les nommer. Faites en une liste.

Dans un 2ème temps, oser les questionner va vous permettre de mieux comprendre le message qu’elles souhaitent vous faire passer et de décider si vous la garder comme point de vigilance ou si vous la mettez de côté. Voici des exemples de questions qui peuvent vous aider à challenger vos résistances :

  • Comment est-ce que ces idées vous sont venues ?
  • Qu’est-ce que vous en pensez ?
  • Quelles sont les idées qui présentent un intérêt pour votre projet de reconversion professionnelle? Quelles sont celles qui gênent ce projet de changement ? Comment font-elles pour gêner ce projet de changement ?

Comment dépasser vos résistances face à votre projet de changement professionnel ?

Voici un cheminement de questionnement pour faire le 2ème pas puis le 3ème

  • Quel enjeu ? Qu’avez-vous à gagner ? Qu’avez-vous à perdre ?
  • Que vous dit la résistance la plus forte qui vous empêche d’y croire ?
  • Qu’est-ce que les autres vous reconnaissent comme qualité, comme savoir-faire et qui pourrait vous aider à réussir ce changement ?
  • Qu’est-ce qui vous fait croire que vous pourriez réussir ?
  • Quand ça marche, comment faites-vous pour échouer ? (avoir conscience nos stratégie de sabotage nous permet de les repérer quand elles se mettent en place te de les stopper)
  • Pour quoi êtes-vous fait ?
  • Qu’est-ce que le hasard pourrait vous apporter de formidable et qui augmenterait vos chances d’atteindre vos objectifs de changement ?
  • Qu’est-ce que vous craignez le plus dans la vie ? (une autre résistance potentielle)
  • Vous réussissez votre projet, quelles sont alors les possibilités nouvelles qui s’ouvrent à vous ?

Je ne peux que citer un extrait du texte de Goethe sur le Pouvoir de l’engagement :

« Quelle que soit la chose que vous pouvez faire ou que vous rêver de faire, faites-la !

L’audace a du génie, de la puissance et de la magie.

Commencez dès maintenant ! »

Alors, quel petit pas pourriez-vous oser, sans danger, qui vous procure du plaisir par rapport à votre projet professionnel et qui serait pertinent ?

J’ai hâte de vous lire. Vos témoignages de petits pas déjà réalisés sont aussi les bienvenus !

Je vous propose d’oser poursuivre la discussion via les commentaires :-)

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