Jean-Pierre, quelle a été votre motivations pour faire une reconversion professionnelle ?

Je ne me sentais plus en cohérence avec mon travail, je n’avais plus de motivation pour aller travailler, tous les matins c’était très difficile. Cela avait aussi des répercussions dans ma vie familiale.

Lors de notre première rencontre dont le but essentiel était de vérifier si nous allions pouvoir et si nous étions tous les deux « ok » pour travailler ensemble sur votre problématique, vous m’avez dit avoir eu beaucoup de réticences à l’idée de vous faire aider par un coach pour votre reconversion. Pouvez-vous me redire pourquoi ces réticences ?


Comme beaucoup de personnes, j’étais persuadé qu’il faut y arriver tout seul, que l’on ne doit pas demander de l’aide. S’en sortir tout seul, cela met de la valeur dans ce qui est fait, cela permet de se dire « je suis fort, j’y suis arrivé tout seul » Je sais aujourd’hui que cela est pour beaucoup un fait de notre société. Une « grandiosité » comme vous dites !

Et aujourd’hui je suis heureux d’avoir pu me faire aider et que ce soit vous qui m’ayez aidé !

Merci Jean-Pierre. Alors, qu’est ce qui a fait que vous avez été intéressé pour vous faire coacher pour cette reconversion ?

Parce qu’un de mes amis était passé par là et pour lui cela avait vraiment été bénéfique.

J’ai essayé de « m’en sortir » tout seul mais je n’avançais pas, je restais sur mes positions et je n’arrivais pas à me décider à changer des choses dans ma vie.
Je sentais que je devais changer des choses mais je ne savais pas quoi ni comment et au bout d’un moment j’ai vraiment eu conscience que j’avais perdu trop de temps et que cela ne pouvait pas continuer comme cela !

Pour vous qu’est ce qui a été bénéfique dans cet accompagnement ?

Cela m’a permis d’être soutenu, de sentir que j’étais dans la bonne voie, la bonne direction, de me conforter dans ma décision de changer.
Ce qui a été pertinent dans votre travail c’est de m’avoir permis de me révéler tout un tas de réflexions.
Tout seul, j’étais incapable de me poser les bonnes questions et toutes les questions que vous m’avez posées même si elles étaient logiques par rapport à là où j’en étais dans ma vie, j’étais dans l’incapacité de me les poser. Cela m’a permis vraiment de débloquer la situation.

Vos questions ont fait que je me suis posé les bonnes questions et que j’ai pris des décisions.
Je me suis aperçu que j’avais tout en moi, depuis longtemps, mais que j’étais incapable de les conscientiser, de les formuler. Tout était en moi mais j’étais incapable d’en avoir conscience.

Jean-Pierre, n’auriez-vous pas pu prendre conscience de tout cela avec un ami, un parent, un proche ?

Je pense que non, en tous les cas, pour moi c’est sûr que non.

Je n’avais personne à qui en parler de cette façon-là. Avec des collègues, des amis, des parents, mon épouse, c’était forcément différent, les « enjeux » ne sont pas les mêmes.

Votre écoute, votre prise en charge, sans affect, sans jugement, avec empathie et compréhension comme vous avez su le faire, ne peuvent pas se faire avec un proche. Votre vision, étant étrangère à la situation, m’a libéré.
La relation qui a pris forme entre nous n’était pas dans l’amitié, dans l’amour d’un couple, c’est quelque chose à part. Ce lien permet réellement de débloquer des choses.

Vous m’aviez annoncé lors de notre première rencontre que vous pouviez bénéficier d’un coach interne à votre entreprise, pourquoi avez-vous fait appel à moi ?

Pour moi, je ne pense pas que cela soit une bonne chose d’être accompagné par un coach interne pour ce type de problématique. Ok que des coachs soient présents dans les entreprises, pour insuffler une vision de fonctionnement mais cela ne remplace pas la fonction d’un coach externe qui lui aura une vision complètement détachée.
De plus, un salaire versé par une entreprise, empêche la totale liberté pourtant nécessaire à cette prestation. Le fait de ne pas être employé par la structure même si celle-ci paye la prestation au coach, permet au coach de garder une autonomie qui lui permettra d’exprimer des avis qu’un coach interne aura du mal à exprimer.
En cas de difficultés un coach externe peut arrêter sa prestation, pour un coach interne cela peut être beaucoup plus difficile et problématique, les enjeux sont différents.

Dans votre processus d’accompagnement, qu’avez-vous apprécié plus particulièrement ?

La relation et l’intimité que l’on est arrivé à créer. Le fait de pouvoir exprimer toutes mes craintes, mes angoisses, tout ce qui va bien aussi.
Je n’ai pas trouvé de lieu autre que celui de votre cabinet pour arriver à exprimer tout cela, en pleine confiance, me sachantnon jugé, écouté.

L’intimité, le lien, qui s’est créé m’a permis de me sentir pris au sérieux et pas pour un « rigolo » même si je ne savais pas trop où j’allais.

Ce que j’ai également beaucoup apprécié c’est votre manière de travailler qui m’a permis d’explorer tous les aspects aussi bien négatifs que positifs, de ma situation, sans se fixer et se centrer sur un aspect plus qu’un autre.
Vous m’avez appris à raisonner et réfléchir tout seul en étant capable d’accepter de voir et d’explorer des facettes du problème que je n’aurai jamais osé aborder seul !. Ce que j’ai appris sur moi avec vous, me sera utile aussi dans ma vie de tous les jours pour traiter d’autres situations. De plus toutes les décisions sont venues de moi et pas d’une personne externe à moi-même. Vous avez su respecter mes doutes, mes indécisions, le temps dont j’avais besoin sans me mettre la pression.

J’ai réussi à prendre le temps de me poser et réfléchir différemment.

Prendre du temps pour vous poser et réfléchir, vous auriez pu le faire sans moi !

Non car je l’avais déjà fait et cela n’a abouti à rien !

Qu’est ce qui a fait la différence ?

Vous ! Votre personnalité, votre écoute, votre compassion, votre empathie qui m’ont fait me sentir un être humain pris en compte et reconnu pour mes qualités mais aussi pour mes défauts, mes craintes, mes peurs, mes points faibles.

La façon dont vous m’avez pris en charge tout en me laissant mon autonomie et sans jamais vous ingérer dans mes pensées, mes décisions, mes jugements.
Votre capacité à faire émerger chez moi tout un tas de compétences que je laissais enfouies au fond de moi et qui étaient inexploitées.

Vous avez su débloquer des clés !

Prendre le temps, cela vous paraît important ?

Oui car je me suis aperçu que j’avais les réponses en moi, mais noyées dans la vie quotidienne dans les charges de la vie de tous les jours. Les séances en votre compagnie m’ont permis de prendre le temps, de poser les choses, pour me permettre de débloquer les situations.

J’ai pu également imaginer d’autres solutions que celles que je pouvais élaborer seul dans mon coin. J’ai pu prendre en compte des options que je n’aurai jamais pu ou jamais osé prendre seul.
Vous m’avez ouvert « le champ des possibles » comme vous vous attachiez à me le répéter !

Vous ne vous êtes pas posé les bonnes questions, qu’est ce qui a fait qu’avec moi vous vous êtes posé les bonnes questions ?

Déjà par rapport au paradoxe entre ce que vous m’avez fait voir et qui m’apparaissait à chaque fois comme quelque chose de logique et de raisonnable, cela me paraissait couler de source. Souvent lors de mes premières séances avec vous, lorsque la séance était terminée et que je rentrais chez moi, je me disais « mais pourquoi n’y as-tu pas pensé tout seul ? ».

Aujourd’hui j’ai la réponse !!!
Je n’avais pas le recul nécessaire pour remettre en question les solutions qui me venaient à l’esprit.
Je ne me posais pas les bonnes questions même si celles-ci me paraissaient complètement naturelles après !
Je ne voyais pas les bonnes réponses car le problème n’était pas complètement défini et vous avez su m’amener à faire en sorte que je définisse complètement ma problématique.

En fait on peut se poser les bonnes questions mais on peut aussi mal se les poser. En développant le problème je me suis rendu compte différemment de la situation concrète, quand on la vit, quand on est dedans, quand on l’a dans la tête presque en permanence, on a du mal à articuler la problématique, à voir toutes les facettes, comme vous me l’avez souvent dit, la carte n’est pas le territoire !

Autre point important, vous avez su me mettre face à mes peurs et me les faire accepter ….

Jean-Pierre, que pouvez-vous nous dire par rapport à ces peurs ?

J’ai réalisé que tout le monde à des peurs !!! et même si la société, mon éducation m’ont obligé à me dire « tu n’as pas peur, un homme ne doit pas avoir peur … » et bien c’est humain d’avoir des peurs et oui j’ai des peurs !

Pensez-vous que les peurs enfouies au fond de vous, vous empêchaient de vous poser les bonnes questions ?

Oui, c’est certain ! Lorsqu’avec vous j’ai pu voir et accepter mes peurs, cela n’a pas été facile et je vous remercie encore infiniment pour ce travail laborieux que nous avons réalisé ensemble, j’ai enfin pu lever ces peurs. Cela m’a permis de laisser sortir tout mon potentiel, de donner du sens à mes difficultés du moment, de réaliser que parmi toutes mes questions finalement je n’en avais que quelques-unes d’essentielles. J’ai réalisé aussi la différence entre ce qui est important et ce qui est essentiel. J’ai pu retrouver quelle étaient les bonnes questions et donc trouver les bonnes réponses et prendre les bonnes décisions.

Jean-Pierre, vous nous avez parlé du lien, de la relation, de l’intimité dans laquelle nous avons pu élaborer ensemble, que pouvez-vous nous dire sur ce lien, qu’y avait-t-il dans ce lien ?

Pour moi, l’écoute avant tout !
Vous étiez une écoute et pas un psy, cette nuance est très importante pour moi !

J’ai senti grâce à ce lien, que j’étais soutenu, aidé, compris, apprécié tel que j’étais et que nous pouvions aborder ensemble des points sensibles en toute confiance, en toute confidentialité et que vous étiez une personne qui ne me tiendrait pas rigueur de mes défauts, de mes points faibles, de mes craintes, de mes peurs et tout cela sans jamais ébranler des choses du passé.

J’ai été aussi très touché par votre compréhension, votre empathie, votre compassion.
Je suis d’ailleurs surpris d’utiliser ce terme « compassion » car pour moi, avant, ce mot n’avait pas de représentation dans mon imaginaire. Maintenant, je peux dire, qu’avec vous’, j’ai vécu la compassion et que je sais ce qu’elle signifie et ce qu’elle peut provoquer chez l’autre.

Jean-Pierre, notre interview s’achève, auriez-vous envie de rajouter quelque chose ?

Juste envie de vous dire encore un grand merci pour tout ce que vous m’avez permis de découvrir et d’apprendre sur moi et sur mes fonctionnements internes, au-delà de l’aide que vous m’avez apporté pour mener à bien ma reconversion professionnelle.

Merci pour votre soutien, votre compassion et votre présence bienveillante.

Ma famille vous remercie également pour tout ce que vous avez fait pour moi et je saurai sans aucune hésitation refaire appel à vous en cas de besoin, sans crainte et sans appréhension.

Jean-Pierre, infiniment merci pour votre sincérité et votre confiance, et ces quelques mois de travail passés ensemble ont vraiment été des moments forts de vérité, et de plaisir.